L’artiste alterne le cri et la prière… c’est la vie, tout simplement.

Je ne vois pas d’autre comparaison pour parler de cette exposition qui terminera l’année de cette galerie d’une grande largeur de vue. Elle ouvre ses murs aux tableaux colorés (le mot est faible) d’Irène Bapile face aux sculptures de ligne classique et aux patines discrètes de Patricia Timmermans. Née à Lubumbashi, appartenant à l’ethnie Songye, Irène Bapile voit la vie en rouges flamboyants, en techniques mixtes et en grand format. Pas moyen d’échapper à ce véritable « incendie » que suggère une vue d’ensemble de la galerie. Par contre, de petits tableaux sur fond blanc font place à une écriture un peu

Cobra qui compense la rigueur des toiles en abstrait construit. L’artiste alterne le cri et la prière… c’est la vie, tout simplement.

A deux, elles ont réalisé quelques expositions de classe dans un esprit international, sautant les frontières, unissant leurs différences à la mesure du chaud et du froid qui a bien trouvé sa place dans cette galerie discrète mais particulièrement chaleureuse.

Anita NARDON